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Paul Z. Diab, directeur des opérations de la chaîne Golden Tulip en Tunisie : « En 2011, nous serons à  Mahdia »

Paul Z. Diab, directeur des opérations de la chaîne Golden Tulip en Tunisie : « En 2011, nous serons à  Mahdia »

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La chaîne d’origine néerlandaise, aujourd’hui groupe hôtelier n° 8 mondial, consolide sa présence en Tunisie et s’installe dans plusieurs régions de la province tunisienne avec beaucoup d’ambitions affichées. Entretien avec son premier responsable sur le marché.

Vous êtes en Tunisie depuis un an avec deux hôtels Golden Tulip, l’un à  Tunis (le Mechtel) et l’autre à  Sfax. Quel lien y a-t-il précisément avec les établissements portant votre enseigne situés à  Gammarth ?

Notre bureau principal est à  Dubaï et nous sommes arrivés en Tunisie en tant qu’administration en 2009 pour représenter directement Golden Tulip Moyen-Orient et Afrique en Tunisie. Les deux établissements de Gammarth existent depuis 2000 mais sont exploités en franchise, donc ils ne dépendent pas de nous en tant que représentation régionale mais de Golden Tulip International.

Vous venez de reprendre l’hôtel Phebus à  Gammarth mais confirmez-vous que vous allez aller plus loin (géographiquement) ?

Depuis octobre 2010, nous avons effectivement repris l’hôtel Phebus de Gammarth que nous exploitons sous l’enseigne Tulip Inn. Pour 2011, nous sommes en négociations avec deux groupes : le premier est le groupe Dar Ismaïl avec qui nous avons finalisé un accord pour la prise en gestion de l’hôtel Dar Ismaïl à  Tabarka (l’établissement en bord de mer et non pas la résidence) et ce à  compter du 1er janvier 2011. De même, cet accord concerne l’hôtel Nour El Aïn qui sera un Tulip Inn. Nous sommes également en négociations avec un groupe hôtelier à  Mahdia dont je ne peux pas encore annoncer le nom. Mais en tout cas, pour le premier trimestre de l’année 2011, nous aurons un hôtel à  Mahdia. Cela portera le nombre d’hôtels Golden Tulip à  six en Tunisie, et à  huit si l’on compte les deux établissements en franchise, soit à  peu près 2500 lits.

Quelles sont les différences entre les enseignes Golden Tulip et Tulip Inn ?

Le type de prestations offertes, la taille et le nombre de chambres notamment. Le Phebus, c’est un Tulip Inn vu les chambres et les prestations. Il n’a pas de salles suffisantes par exemple pour en faire un Golden Tulip. A Sfax, c’est un hôtel de ville qui offre de bonnes facilités.

Est-ce le signe que vous êtes satisfaits du marché tunisien ?

C’est une satisfaction des deux côtés. D’abord du promoteur tunisien par rapport à  la marque Golden Tulip qui a été capable de lui apporter un plus. Notre chaîne de son côté a su s’acclimater avec le marché tunisien et s’est fixée d’être présente sur la majorité des zones touristiques tunisiennes pour mettre en place des packages avec des circuits compétitifs à  travers nos centrales de réservations en Europe et grâce à  la présence de nos hôtels répartis à  plusieurs endroits.

Avec le Phebus et le Dar Ismaïl, vous témoignez d’un intérêt particulier pour le tourisme balnéaire alors qu’on vous connaît pour être avant tout une chaîne d’hôtels de ville et d’affaires.

Et l’hôtel de Mahdia est également en bord de mer ! C’est en Tunisie que nous sommes connus pour nos hôtels de ville, mais dans le monde, nous avons des Resorts balnéaires à  plusieurs endroits. Notre présence avec des hôtels de ville sur le segment du MICE -qui est très important- est très bonne mais nous voulons améliorer notre présence avec des hôtels balnéaires et à  travers des circuits que nous pourrons exploiter. Pour être présents à  travers un maillage, il faut avoir les deux types d’établissements. Aïn Draham n’est pas une destination balnéaire mais montagneuse qui a ses particularités.

Vous n’avez pas l’intention de procéder à  des investissements directs en Tunisie ?

En tant que société, nous ne louons pas et nous n’investissons pas. Golden Tulip, en septembre 2009, a été rachetée par Starwood Capital Finance qui possède Louvre Hôtels, ce qui fait de nous le N°8 mondial en nombre de lits. Louvre Hôtels cependant, et Starwood Capital, nos maisons-mères, sont disposées à  investir dans des projets qui sont rentables. Mais à  ce jour, au Moyen-Orient, nous n’avons aucun projet d’investissement. Nous n’investissons qu’en Europe et en Amérique. Dans la gestion pour compte, les contrats que nous établissons portent sur une période minimum de dix ans, reconductibles deux fois en deux périodes de 5 ans.

Les hôtels Golden Tulip en Tunisie sont-ils dirigés par des Tunisiens ou par des étrangers ?

Au début, quand nous prenons un hôtel, c’est un directeur qui vient du siège pour mettre en place les normes et procédures de Golden Tulip. A Tunis, c’est moi qui suis responsable du Mechtel ; à  Sfax, c’est un Tunisien qui dirige l’hôtel, au Phebus et dans une première étape, c’est un Français qui dirige l’établissement avant de faire la passation. En fait, si nous constatons que le directeur en place est capable de poursuivre la démarche et s’acclimater avec nos méthodes, c’est lui qui reste, surtout qu’il ya des compétences en Tunisie. A Aïn Draham, c’est le même directeur qui sera maintenu et à  Tabarka, c’est un nouveau directeur libanais venant de Dubaï qui va assurer la direction.

Quelle est la place des ressources humaines et de la formation dans vos hôtels en Tunisie ?

Parmi les points les plus importants chez Golden Tulip, c’est que nous assurons la formation des cadres afin de mettre en place nos procédures. Nous avons un formateur qui vient faire de la formation toutes les 4 à  6 semaines. Mais vu le nombre d’hôtels que nous avons désormais, nous aurons d’ici l’année prochaine un formateur qui sera sur place en continu en Tunisie spécifiquement. Ce sera de la formation pour la plupart des départements qui seront offerts.

Tabarka est réputée difficile, notamment pour sa période de saisonnalité très limitée. Cela ne vous inquiète-t-il pas ?

Tabarka, Aïn Draham, Mahdia… Toutes ces régions sont marquées par la saisonnalité. Ce que nous voulons, c’est encourager le tourisme en hors saison en faisant de la promotion essentiellement dans le tourisme intérieur pour les citoyens tunisiens qui représenteront un pourcentage important de notre clientèle. Nous travaillons d’ailleurs à  la mise en place d’une campagne en faveur du tourisme intérieur qui sera lancée dans les prochains jours pour le hors saison parce que cela nous permet de nous consolider. Le tourisme en hors saison vous permet de survivre et vous empêche de fermer l’hôtel, la continuité étant très importante pour nous.

Propos recueillis par Hédi HAMDI
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