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Dans la Médina de Tunis, l’annonce de Kaïs Saïd ébranle le projet d’hôtel prévu

Dans la Médina de Tunis, l’annonce de Kaïs Saïd ébranle le projet d’hôtel prévu

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Le président de la République a déclaré que la construction d’un hôtel sur le site de Dar Cheikh El Médina ne se fera pas.

Les faits : lors de sa visite dans la Médina de Tunis le 21 février 2024, le président Kaïs Saïd a effectué une halte sur un chantier d’hôtel en construction. Lors d’un échange sur les lieux avec la ministre de la Culture qui l’accompagnait (et limogée depuis lors), le chef de l’Etat s’est insurgé face au projet, déclarant que « l’histoire de la Tunisie n’est pas à vendre ». L’ex-ministre de la Culture ajoutant pour sa part en substance qu’elle avait déposé une demande d’arrêt des travaux mais qu’elle n’avait pas le pouvoir de la faire exécuter.

Le projet : il s’agit du projet de l’hôtel de charme The Residence Medina de 60 lits de catégorie 5 étoiles initié par la société de droit tunisien STIC (Singapore Tunisian Investment Company) en plein cœur de la Médina de Tunis sur le site connu sous le nom de Dar Mrabet, dit aussi Dar Cheikh El Médina. Le montant de l’investissement serait de l’ordre de 35 millions de dinars.

Historique du site : c’est un ancien palais considéré comme étant sans valeur car ayant été dépecé dans les années 60 et laissé dans un état d’abandon et de délabrement tel qu’il n’a pas pu être classé ‘monument historique’. Les autorités, dans une démarche de réhabilitation et revalorisation du quartier, ont alors procédé à la modification de sa vocation afin de pouvoir le transformer en un projet touristique et/ou culturel de haute facture aux côtés d’autres projets aujourd’hui en cours ou déjà fonctionnels.

Privatisation : Sur appel d’offres, cette bâtisse a été vendue à 325.000 DT à un particulier en 1998 qui l’a ensuite cédée à la STIC en 2015. Cette dernière, et pour l’exécution de son projet d’hôtel, a obtenu l’année suivante une autorisation de bâtir avec l’agrément de la municipalité mais également après accord de validation de l’INP. Deux sommités de l’architecture, connues pour leur savoir-faire en matière de restauration de vieux monuments, se sont vus confier l’exécution du projet.

Conséquences : la construction est actuellement à l’arrêt. L’annonce présidentielle laisse supposer que les procédures n’ont peut-être pas été respectées à la lettre au niveau de l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis (A.S.M) et du conseil municipal (Sic). Mais l’affaire jette un froid sur tous les projets en cours et sème le trouble auprès des quelques rares investisseurs étrangers dans le tourisme qui pourraient être échaudés par cette péripétie.

 

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