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L’impossible rêve des patrons sfaxiens

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L’aéroport Sfax-Thyna tourne à  5% de ses capacités. Rien de nouveau cependant à  signaler car cet état de fait date d’il y a plusieurs années.

Aéroport aux normes internationales, Sfax-Thyna voit passer quelques avions de temps à  autres, notamment un vol de Tunisair sur Paris, les vols de Tunisair Express vers la Libye (en tant normal), une desserte de la Libyan Airlines sur Tripoli (avant les événements), des vols intérieurs en provenance de Tunis (quand ils ne sont pas supprimés faute de passagers), ou encore des vols à  destination du pèlerinage aux Lieux Saints une fois par an. Pendant plusieurs années également, Air France y a assuré un vol régulier sur Paris avant de jeter l’éponge tandis que depuis l’entrée en exploitation de l’autoroute Tunis-Sfax, la demande sur cette ligne assurée par Tunisair Express a plongé.

Entré en exploitation en 1980, l’aéroport a été rénové en 2006 et n’a jamais passé la barre des 100.000 passagers par an, la « meilleure » année étant 2008 avec 98 mille passagers enregistrés.

L’URICA (l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat) de Sfax a mené l’enquête auprès de 124 entreprises économiques de la région et en a déduit « un manque d’organisation au niveau des vols et l’absence de coordination avec les différentes compagnies aériennes ». Les hommes d’affaires interrogés ont estimé que, malgré la demande, il y a obligation de monter jusqu’à  Tunis pour pouvoir se rendre en France, en Italie, en Allemagne ou encore en Libye. Il ressort par ailleurs de l’enquête que 62% des passagers au départ de Sfax partaient pour raisons d’affaires et notamment pour participer aux foires et salons internationaux. L’étude de l’URICA, réalisée en collaboration avec l’Institut Supérieur des Etudes Technologiques (ISET) de la région, en a déduit qu’il y avait nécessité de « revoir les prestations et les horaires des vols et les adapter à  la demande ».

Elle suggère également « la programmation de vols réguliers pour les destinations lointaines (Amérique du Nord, Asie) ainsi que pour les pays du Golfe et ceux du Proche Orient ».
Il semble cependant évident que cette étude s’est limitée à  écouter les patrons de la région sans consulter l’avis des compagnies aériennes ni même celui de certains passagers qui n’oublieront pas de sitôt l’excès de zèle des douaniers de l’aéroport qui les a radicalement poussés à  privilégier Tunis-Carthage quitte à  devoir rouler plusieurs heures pour ne plus avoir à  faire à  leurs fouilles intempestives et démesurées.

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