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Tahar Saïhi raccroche les gants de la FTAV

Tahar Saïhi raccroche les gants de la FTAV

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C’est une figure désormais historique du tourisme tunisien qui tourne la page du militantisme professionnel. Tahar Saïhi, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV) jusqu’au 18 juin 2011, a décidé de quitter la fédération « pour raisons personnelles » et ce quelques jours à  peine après que sa liste eut remporté les élections pour un nouveau mandat de 3 ans. Face aux jeunes loups issus de la révolution, Saïhi a estimé avoir accompli sa mission et conduit à  bon port une nouvelle équipe mue par les principes du « printemps tunisien ».

Après 5 années passées à  la présidence de la fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), et certainement autant comme vice-président au sein du bureau présidé à  l’époque par Adel Boussarsar, Tahar Saïhi avait déjà  décidé, en mars 2011, de s’en aller un an avant la fin de son mandat. Déçu par l’ambiance prévalent au sein de son bureau d’alors et des débordements survenus dans le sillage de la révolution tunisienne, il avait annoncé son choix de passer le relais.

Et pourtant, le bilan de Tahar Saïhi à  la tête de la corporation est loin d’être négatif malgré les difficultés conjoncturelles et structurelles qu’a traversées le secteur notamment durant son mandat. Si certains de ses détracteurs l’ont accusé de laxisme face aux agissements de quelques membres du bureau sortant, ils ne pourront cependant pas nier qu’il fut à  l’origine du déblocage de l’Inclusive Tour au profit des agences de voyages, déblocage qui marqua un tournant dans l’histoire du secteur.

Avant son départ, il aura également réussi à  sensibiliser le Premier ministre, qu’il rencontra quelques jours auparavant, aux graves problèmes vécus par les agences spécialisées dans le pèlerinage à  la Mecque. Entrevue qui se concrétisera par un engagement du chef du Gouvernement à  libéraliser le secteur en 2012.

Désormais déchargé de ses responsabilités au sein de la FTAV et après avoir refusé un poste de secrétaire d’Etat au Tourisme dans le premier gouvernement Mohamed Ghannouchi après le 14 janvier 2011, Tahar Saïhi devrait selon toute logique se consacrer totalement à  sa famille et à  ses affaires en cette année 2011 qui s’annonce exceptionnellement difficile. Ses affaires, c’est bien sûr son agence de voyages, Orange Tour Tunisie, réceptif du tour-opérateur français Fram, son partenaire de toujours, qui aura certainement besoin de son apport pour traverser la mauvaise passe du moment. C’est aussi son nouveau projet, un hôtel 4 étoiles à  Sbeïtla en cours de finalisation, qui marque une extension logique et légitime de ses activités.

L’ancien fonctionnaire de l’ONTT a donc fait du chemin depuis le temps où il présidait notamment aux destinées de la représentation du tourisme tunisien en France. Les mauvaises langues ont, de temps à  autres, murmuré à  qui voulait bien l’entendre que c’est grâce à  ce poste qu’il a tissé des liens avec son partenaire historique. Mais Saïhi, qui n’a rien à  se reprocher, pourrait rétorquer qu’il était loin d’être le seul dans son cas (et ce ne sont pas les exemples qui manquent) à  une époque où le tourisme tunisien poursuivait sa phase de construction. C’était « Wakt el Ghafla » certes mais contrairement à  d’autres parmi ses confrères, son projet à  lui a bel et bien réussi et fait honneur à  la profession.

H.H
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