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Les réceptifs le confirment: « sans levée des restrictions britanniques, les touristes européens ne reviendront pas »

Les réceptifs le confirment: « sans levée des restrictions britanniques, les touristes européens ne reviendront pas »

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Les agences de voyages spécialisées dans l’incoming se portent mal. La conjoncture touristique de l’année 2016 ne leur a pas permis de renouer avec la croissance. La baisse des arrivées européennes de 50% sur les deux dernières années a, au contraire, aggravé leur situation financière.

Si aucune région n’est actuellement épargnée par la régression de l’activité touristique, ce sont surtout les agences de la région de Tozeur et de Douz qui suscitent des inquiétudes au vu de l’état de précarité qu’elles ont atteint. Leur cri d’alarme a été récemment relayé par la Fédération régionale des agences de voyages de Sousse lors d’une réunion organisée avec plusieurs agences réceptives de la région (Sousse, Monastir, Mahdia et Kairouan) pour évaluer la situation du secteur.

« Tant que les Anglais ne reviendront pas… »

Très proches de leurs partenaires tour-opérateurs, les agences réceptives sont particulièrement au fait de la tendance qui prévaut au départ des marchés émetteurs. De l’avis de nombre d’entre-elles, les restrictions de voyages vers la Tunisie décrétées par les autorités britanniques constituent le principal écueil à la reprise de toute activité touristique normalisée. Car le baromètre de la Sûreté tel que défini par le Foreign Office dans le domaine du voyage sert de référence à de nombreux autres pays. « Tant que les Anglais ne pourront pas revenir en Tunisie, le tourisme européen ne reprendra pas » s’est exclamé l’un des agents de voyages participant à la réunion de la FRAV.

En d’autres termes, la résolution de la problématique du marché anglais doit à tout prix constituer une priorité pour le tourisme tunisien. Les tour-opérateurs n’attendent que la levée des restrictions pour relancer la destination, reconnaissent les agences. Sachant que les arrivées européennes sur la Tunisie sont majoritairement liées au contracting des T.O, on mesure la nécessité fondamentale pour les autorités tunisiennes de trouver les moyens de dénouer ce noeud gordien.

Les Russes à la baisse

Selon les prévisions des agences de voyages réceptives, si l’année 2016 a enregistré l’entrée en Tunisie de plus de 623.000 touristes russes, en 2017 -et dans le meilleur des cas- à peine 50% de ces réalisations seront reconduites. Deux facteurs seront derrière la baisse inéluctable attendue. D’abord, le fait que les 3 premiers T.O russes sur la Tunisie (en termes de volume) soient d’origine turque fait que leur clientèle sera redirigée « naturellement » vers la Turquie [étant donné que les restrictions de voyages ont été levées entre les deux pays]. Autre paramètre et non des moindres, les autorités de l’aviation civile russe viennent d’autoriser la reprise des vols réguliers vers l’Egypte, ce qui constitue de toute évidence un premier pas vers la levée des interdictions qui frappaient jusqu’à présent les charters.

Et pour couronner le tout, le taux de 30% de mécontentement des touristes russes venus en Tunisie en 2016 doit donner lieu à un sérieux mea culpa. « La grosse erreur que l’on commet, c’est de penser que les Russes ne sont pas regardants sur la qualité du service » prévient un réceptif de T.O russe qui rappelle au passage également « les problèmes liés à l’escorte des bus de touristes » l’été dernier et qui auraient fait plus de mal que de bien à l’image du tourisme. « Nous ne sommes pas habitués aux spécificités des touristes russes » renchérit son collègue qui plaide en faveur d’efforts sur les plans culinaires, de la signalétique, de la communication et de la formation en langue russe ».

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Le scénario en Tunisie tel que le dessine les réceptifs est le suivant: le contracting pour 2017 va se focaliser sur les hôtels qui ont donné de bons retours mais pas sur les autres. D’ailleurs et pour le cas de Djerba, les « bons hôtels » ont déjà signé pour les allotements de la prochaine saison avec les T.O russes. Reste par ailleurs le cas de ce T.O qui aurait laissé une ardoise auprès de ses hôtels partenaires en Tunisie parce qu’il n’aurait pas touché la subvention promise par l’ONTT d’un montant de 1,5 MD. Version cependant à prendre avec des pincettes mais qui est de nature à relancer le débat sur la relations entre T.O et hôtels.

En tout état de cause et malgré ces facteurs conjoncturels, les agences réceptives estiment qu’il ne faut pas baisser les bras et qu’il y a lieu de tout mettre en oeuvre pour se focaliser sur ce marché « dont le potentiel demeure extraordinaire ».

Ce que 2017 réserve

Mis à part le marché russe et les marchés frappés par les restrictions de voyages, les agences incoming reconnaissent un « frémissement » dans les réservations à partir de la France et de l’Allemagne. Cependant, cette légère reprise est loin de couvrir le déficit cumulé ces dernières années. « Nous devons réaliser des actions préventives pour montrer que nous savons gérer les crises » recommande un agent de voyages représentant l’un des plus gros T.O européens. « Les normes de sécurité doivent être réétudiées. Nous devons faire en sorte de disposer désormais de certifications en tout genre, de procéder à des formations du personnel ». Car le défi sécuritaire apparaît aujourd’hui comme le frein principal à une reprise effective de l’activité touristique sur la Tunisie. « Des actions sévères de contrôle doivent être engagées par les autorités » ont plaidé unanimement les participants à la réunion de la FRAV. « Et que ceux qui ne s’alignent pas soient sévèrement sanctionnés » !

© Destination Tunisie

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