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Coup de gueule: il y a eu outrage à touristes !

Coup de gueule: il y a eu outrage à touristes !

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Ils vivent du tourisme. Ils gagnent leur vie grâce aux touristes qui arrivent sur l’aéroport qui les emploie. Ils ont pleurniché quand il n’y avait plus de touristes en Tunisie. Et aujourd’hui que les touristes commencent à revenir, ils choisissent l’arrivée d’un charter pour crier aux passagers qui débarquent « Dégage ».

L’acte est certes isolé, il a été très ponctuel, mais il en dit long sur la mentalité régnant au sein d’un certain nombre de syndicalistes et de syndiqués de l’aéroport d’Enfidha. L’incident s’y est en effet déroulé cette semaine. Il est inadmissible, intolérable, inacceptable !

Inadmissible d’abord sur le plan moral. Leur mouvement de grève est peut-être légitime, il n’avait pas à se répercuter sur des personnes physiques quelles qu’elles soient. Intolérable parce que ces touristes à qui l’on a crié « Dégage », allez savoir combien d’efforts ont été déployés pour les ramener en Tunisie ? Combien d’argent l’administration a-t-elle injecté à l’étranger ? Combien de déplacements les professionnels du secteur ont dû effectuer pour négocier la mise en place de ce fameux charter accueilli par ces grévistes hostiles ? Sans parler de cette notion de pays accueillant que l’on revendique et que l’on met en avant qui est partie en fumée.

Ce qui s’est passé est une ligne rouge qui a été franchie une nouvelle fois (on se souvient aussi des grèves dans les hôtels après 2011). Elle dénote en tout cas non seulement d’un manque de conscience et de discernement mais aussi de la dictature syndicale qui s’est désormais bien installée dans le pays.

Ayant appris l’incident, des professionnels du tourisme se sont dits outrés. Mais personne n’a semble-t-il osé aller plus loin et se constituer partie civile par exemple. Mis à part sur les réseaux sociaux, aucune condamnation ferme de cet acte n’a été constatée.

Et pourtant, de la même manière que la notion d’outrage à agent ou magistrat existe, il faudrait peut-être songer à créer celle d’outrage à touriste, tant le poids du secteur est économiquement et socialement vital pour le pays. En attendant peut-être que cela fasse un jour jurisprudence.

Donia Touihri

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