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M. le ministre du Tourisme, on vous a donné un cadeau empoisonné

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Le nouveau ministre du Tourisme, Mohsen Hassen, nommé le 23 janvier 2015 dans le nouveau gouvernement Essid, n’a certainement pas intérêt à entendre ce qui se dit à son sujet dans les milieux touristiques professionnels, ni même à lire ce qui s’écrit à son propos sur les réseaux sociaux actuellement.

La communauté touristique est déchaînée contre la nomination du nouveau ministre du Tourisme. Les critiques fusent et sont d’une rare virulence. Deux raisons principales à cet état de fait : les fédérations professionnelles, échaudées par des relations très difficiles avec les derniers ministres du Tourisme qui se sont succédé depuis 2011, tenaient à ce que soit nommée au poste une personne au fait des rouages du secteur afin qu’elle soit immédiatement opérationnelle pour mettre en place les réformes tant attendues.

L’autre inquiétude était de voir le porte-feuille du tourisme attribué suite à des tractations politiques. Les craintes des opérateurs touristiques se sont finalement avérées exactes puisque l’UPL, arrivé 3e des dernières élections législatives, s’est vu offrir en récompense le ministère du Tourisme et y a placé l’un de ses principaux cadres et porte-parole.

La dichotomie Karboul-Hassan

Il y a un an quasiment à la même date, Amel Karboul faisait une entrée en fanfare au ministère du Tourisme devenant la coqueluche du gouvernement tunisien (pas pour longtemps cependant). Avec Mohsen Hassan, le scénario est à l’exact opposé : le ministre va de toute évidence faire une entrée par la toute petite porte.

On parle déjà de le siffler lors de son arrivée au 1, avenue Mohamed V, siège du ministère du Tourisme, bien que les reproches fusent tout autant en direction du président de la République et du chef du Gouvernement qui ont cautionné sa nomination.

Car Mohsen Hassan ne serait finalement qu’une victime collatérale du jeu politique qui s’est tramé dans les coulisses des partis ces dernières semaines. Militant au sein de l’UPL et reconnu comme l’un des bras droit de Slim Riahi (président de ce parti), il a hérité d’un porte-feuille ministériel comme consécration légitime pour son engagement.

Une consécration qui pourrait lui coûter cher s’il pense avoir été nommé pour faire du tourisme.

Hédi HAMDI

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