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La ministre du Tourisme souhaite changer son fusil d’épaule à l’étranger

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« Un séminaire qui intervient cette année dans un contexte tout particulier marqué par la crise la plus grave de l’histoire du tourisme tunisien », rappelle la ministre en début de son discours.

La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Salma Elloumi Rekik, a dressé son constat relatif à la réalité et aux horizons du tourisme, à l’occasion du 45e séminaire des représentants de l’ONTT (Office national du tourisme tunisien) à l’étranger qui s’est déroulé la semaine dernière à Hammamet, en appelant les professionnels à se tenir debout face aux grands défis conjoncturels et structurels et à changer leur fusil d’épaule à l’égard des marchés étrangers.

Mais, cette conjoncture difficile aussi bien à l’échelle internationale que sur le plan national, est marquée par des problèmes de sécurité auxquels administration publique et professionnels privés doivent ensemble oeuvrer pour restaurer la confiance des partenaires et des touristes. Cette conjoncture impose, toujours selon la ministre, à toutes les parties prenantes à travailler ensemble en vue d’atténuer les effets négatifs de cette crise.

Pour pouvoir trouver les solutions qui doivent être apportées face à cette situation, les professionnels sont contraints de se rassembler davantage et de poursuivre l’effort conjoint dans l’innovation et d’être constamment à l’écoute du marché pour réagir à temps, tout en gardant espoir.

« Aujourd’hui, les défis sont d’une grande ampleur non seulement au niveau de la relance de notre secteur mais aussi au niveau des réformes qui doivent accompagner le développement futur du tourisme », a-t-elle avancé. Elle a, par ailleurs, constaté que le paysage touristique vit une reconfiguration profonde reflétée par un client inquiet, exigeant et surinformé, un grand mouvement de concentration des tour-opérateurs, une révolution spectaculaire des nouvelles technologies de l’information et de la communication et une concurrence ardue du fait de l’émergence de nouvelles destinations dans le monde.

Un effort supplémentaire

Devant ces défis, le rôle du représentant du tourisme à l’étranger revêt désormais une importance cruciale, surtout que plusieurs tour-opérateurs européens ont exclu la Tunisie de leurs programmes de cette année.

La ministre a, en effet, exigé un effort supplémentaire de leur part pour surmonter cette épreuve et d’être mobilisés sur tous les fronts, en recommandant que l’obligation des résultats guide désormais leur action. En contre-partie, elle s’est engagée à leur fournir les moyens nécessaires en vue d’aboutir à un contrat par objectifs qui doit être établi avec chaque représentant. « Vous êtes appelés à changer de stratégie au niveau des plans de promotion et du marketing, à quitter pour un temps vos bureaux pour être plus présents sur le terrain. La représentation à l’étranger est un métier qu’il faudrait parfaitement maîtriser» a-t-elle encore affirmé.

Profondes mutations

La ministre a indiqué, sur un autre plan, que le paysage touristique international vit au rythme de profondes mutations. Ces dernières se traduisent par la révision régulière des programmes et des méthodes d’actions de la plupart des destinations, en vue d’assurer le meilleur positionnement de leurs marchés touristiques.

« Le tourisme tunisien ne pouvait rester à l’écart de cette mouvance salutaire », a-t-elle souligné.  Sur les marchés émetteurs, les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont déjà intégrées dans le vécu quotidien des consommateurs. Cela requiert d’adapter les méthodes de travail aux nouvelles exigences de consommation et de communication.

« En terme de promotion, il serait judicieux d’adopter une approche qui privilégie la valorisation des mesures prises par le gouvernement qui ont permis l’amélioration des conditions de sécurité et à tous les niveaux de la chaîne touristique. Il serait aussi important de communiquer sur de nouveaux produits qui se sont développés et qui se sont affirmés tels que le tourisme saharien, le golf, le tourisme culturel, la chasse, la plaisance et le tourisme écologique », a estimé la ministre.

Elle a recommandé encore de maintenir le contact avec les partenaires (T.O, notamment tunisiens, compagnies aériennes et leaders d’opinions), de communiquer auprès de tous les acteurs, d’engager des actions et des démarches promotionnelles et de se rapprocher des associations, des comités d’entreprises et des amicales tunisiennes établies à l’étranger.

Elle a conclu ses propos en insistant sur la réelle volonté publique manifestée au plus haut niveau de l’État pour réussir l’action de relance et de réforme du secteur.

K.C.

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