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Jamel Gamra, le ministre éclair

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Il a occupé le poste de ministre du Tourisme pendant un peu plus de 10 mois (8 mars 2013-27 janvier 2014). Jamel Gamra se plaisait à  rappeler qu’il avait appris sa nomination à la télévision alors qu’il était PDG de la CTN comme pour dire qu’il n’avait aucune appartenance politique et qu’il n’avait milité pour aucun parti pour obtenir cette «promotion».

D’ailleurs, sa nomination était intervenue dans le cadre de la constitution d’un gouvernement de technocrates apolitiques. Et pourtant, certaines parties n’avaient pas hésité à  l’époque à  avancer le fait que c’était un proche d’Abdelkarim Harouni, le ministre du Transport d’Ennahdha, sans finalement en apporter la preuve.

Qu’à  cela ne tienne ; Jamel Gamra a, durant son [court] mandat, été de toutes les manifestations nationales et internationales. Nationales avec une présence régulière dans les régions et les réunions avec les différents intervenants du secteur ; internationales avec une participation remarquée aux salons touristiques internationaux par exemple. A ce propos et selon certaines sources dignes de foi au sein de son cabinet, il aurait totalisé 15 déplacements à  l’étranger en 10 mois dont deux déplacements en Afrique pour assister à  des manifestations de l’OMT, avec escales en Afrique du sud à  chaque fois. Les mauvaises langues ont affirmé que ces passages dans ce pays n’avaient pas été choisis sans raison…

Sur un plan purement professionnel, Jamel Gamra a pris du plaisir à  être ministre du Tourisme. Il l’a d’ailleurs souligné le jour de la cérémonie de passation avec celle qui lui a succédée : «j’ai apprécié chaque instant passé au ministère durant toute cette période durant laquelle j’ai occupé le poste, que ce soit avec mes collaborateurs ou avec les professionnels» déclarait-il en substance.

Jamel Gamra n’a certainement pas eu la partie facile durant les 10 mois en tant que ministre du Tourisme. La conjoncture globale qu’a traversée le pays ne lui a pas rendu les choses aisées. D’ailleurs, lors de ses nombreuses sorties publiques, il martelait que sa mission consistait avant tout à  sauver la saison 2013. En fin de compte, le fait d’avoir dépassé la barre des 6 millions de touristes a été pour lui une forme de satisfecit. Or, sur ce point, Gamra est loin d’avoir fait l’unanimité puisque tout le monde sait que le déficit d’Européens a été compensé par les Libyens notamment.

Mais c’est essentiellement la mise en place de la Stratégie 2016 qui a constitué son cheval de bataille. Pour son pilotage, Gamra a préféré faire appel à  un bureau d’études étranger estimant que le personnel de l’ONTT n’avait ni le temps ni la motivation pour le faire. Autre fait d’arme, la carte touristique de la Tunisie à  l’horizon de 2020 et celle des circuits touristiques qu’il n’a peut-être pas eues le temps d’expliciter mais dont il revendique fièrement la paternité. Sauf que dans certains milieux professionnels, on a estimé qu’il s’agit de dossiers théoriques qui n’aboutiront jamais.

En tout état de cause, Jamel Gamra a été un homme «droit dans ses bottes», jamais hautain (comme le fut par exemple son prédécesseur), toujours cordial, quelque soit son interlocuteur. Et ces qualités, peu de ministres au sein du gouvernement auquel il a appartenu pouvaient s’en prévaloir. Elles resteront donc indiscutablement l’empreinte Gamra.

 D.T
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