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Incident Tunisair à  Djerba : ce qui aurait dû être dit

Incident Tunisair à  Djerba : ce qui aurait dû être dit

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En marge de la sortie de piste du vol opéré par la compagnie Tunisair (vol TU 635) Paris-Monastir-Djerba dans la nuit du 9 au 10 mars courant, j’ai été étonné de constater que l’incident a été traité en « fait divers », occultant l’expertise et les capacités manœuvrières de l’équipage, auquel il faudrait rendre hommage car ils renforcent le registre sécuritaire de la compagnie.

Deux questions méritent d’être posées et il appartient à  la direction générale de l’aviation civile tunisienne d’y répondre, dépendant des conclusions de l’enquête:

1. S’agissait-il d’un vent fort (90 km/h) ou d’un phénomène plus grave et aux conséquences autrement plus catastrophiques, qui est le « cisaillement du vent » ou windshear ? Le windshear pouvant être un mouvement vertical ou horizontal ou une combinaison des deux à  la fois, en termes de direction et de variation de la vitesse à  une altitude critique de l’appareil. Si cette hypothèse est confirmée, la prouesse et l’expertise avec laquelle l’équipage a maîtrisé l’appareil sont à  saluer encore plus, les mauvaises conditions météo, sans windshear, suffisent à  admirer la manœuvre et les hommes aux commandes.

2. La deuxième question qu’il faudrait poser à  la fois à  l’aviation civile et aux autorités aéroportuaires est la suivante : nos aéroports -dont nous multiplions de manière prolifique l’implantation (pour un petit pays) sont-ils équipés de moyens de pointe pour prévenir et minimiser les risques ? En d’autres termes, ces aéroports sont-ils équipés de « LLWSAS » (Low Level Wind Shear Alert System) ?

Mohamed Dhaouadi
(Consultant international dans le transport aérien)
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