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Hamadi Thamri, PDG de Tunisair : «l’Open Sky ajoute un peu de concurrence sur le régulier… et nous allons essayer de rattraper certaines insuffisances»

Hamadi Thamri, PDG de Tunisair : «l’Open Sky ajoute un peu de concurrence sur le régulier… et nous allons essayer de rattraper certaines insuffisances»

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Il y a exactement quatre mois, on lui a remis les rennes de Tunisair (lire), certainement dans l’une des phases les plus critiques de l’histoire de la compagnie. La montagne de problèmes dont il a hérités n’a pas altéré sa confiance ni sa détermination à  aller de l’avant. A ses détracteurs (lire), il a fait le choix de ne pas répondre, préférant focaliser son énergie sur les dossiers chauds de l’entreprise.

Il a accepté de répondre à  quelques-unes de nos questions en maintenant son devoir de réserve, sachant que l’entrevue avec DestinationTunisie est intervenue deux jours avant l’assemblée générale de la compagnie (lire).

On se pose beaucoup de questions sur la décision de Tunisair de suspendre la majorité de ses vols internationaux directs sur Tozeur (lire). Quelle explication pouvez-vous apporter à  cette décision ?

Sur Tozeur, il faut faire la différence entre le régulier et le charter. Le charter y est toujours programmé et lorsque l’on a une demande, on la satisfait. Par contre, au niveau du régulier, nous sommes en train de créer la synergie avec Tunisair Express. Au niveau du régulier, les vols sont sur Tunis et le relais se fera avec les vols intérieurs qui seront renforcés. C’est un choix qui est économique dans cette période mais la liaison restera toujours sans être directe sur le régulier.

Quand-est ce que Tunisair sera prête à  affronter la concurrence étrangère pour permettre au gouvernement d’autoriser l’Open Sky (lire) ?

Tunisair s’est préparée depuis au moins une année et demie pour l’Open Sky, c’est pour cela que nous avons injecté des fréquences supplémentaires sur plusieurs destinations pour nous consolider. L’Open Sky ajoute un peu de concurrence sur le régulier mais le charter a toujours été libre. Nous ne sommes pas dans le cas d’autres pays. Nous sommes habitués à  la concurrence du charter avec d’autres pays depuis 50 ans. Par contre, au niveau du régulier, nous allons essayer de rattraper certaines insuffisances que nous avons et je crois que notre service peut se maintenir.

Sur le plan social, la situation va-t-elle dans le sens de l’amélioration au niveau de vos ex-différentes filiales (lire) ?

Sur le plan social, nous avons des filiales qui ne se sont jamais arrêté de fonctionner. Nous avons le Catering qui s’est arrêté mais les réparations ont été faites au niveau des installations et le démarrage a déjà  été opéré à  Djerba et nous attendons le démarrage dans une quinzaine de jours sur Tunis. Les installations sont prêtes à  fonctionner mais il y a cependant un plan d’hébergement à  soumettre et une planification des approvisionnements de la part de la filiale. Elle a démarré par de petites demandes de compagnies telles qu’Air France mais le volume de Tunisair justifie une préparation et une planification de l’opération. Et ensuite on démarrera sur Monastir.

Qu’est-ce qui va par ailleurs changer dans le programme hiver de Tunisair et notamment au départ de Sfax ?

Nous continuons le maintien des fréquences supplémentaires que nous avons faites et nous essayons au moins de consolider ce qui a été fait. Le vol Sfax-Paris, c’est vrai qu’il n’y est plus en hiver, c’est provisoire et, de toutes les façons, rien n’est définitif. Nous réagissons un peu à  la conjoncture.

Certains ont vu dans la fermeture de la ligne Sfax-Tozeur un rapport avec la création d’une nouvelle compagnie aérienne basée justement à  Sfax. Quel est votre commentaire (lire) ?

à‡a n’a rien à  voir. Cette compagnie a fait le choix d’être lancée à  partir de Sfax et c’est elle qui assume son choix.

Comment avez-vous perçu au niveau de Tunisair l’annonce de la création de deux nouvelles compagnies aériennes tunisiennes privées (lire) ?

De toutes les façons, les compagnies qui se sont créées aujourd’hui ont une autorisation du ministère de tutelle et prennent le risque de démarrer dans une situation que tout le monde connaît.

Propos recueillis par
Hédi HAMDI
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