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Le gouverneur de la BCT charge encore le tourisme, la FTH lui répond

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La Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH) est rapidement montée au créneau suite aux déclarations de Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie hier à l’Assemblée du Peuple. Celui-ci avait en effet lancé une petite phrase qui a surpris toute la filière touristique tunisienne, se demandant en substance où l’argent du tourisme était passé malgré la hausse du nombre de touristes.

Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, la FTH s’est dite fort surprise par les déclarations du Gouverneur de la Banque Centrale, soulignant que la BCT était son partenaire dans la recherche de solutions au secteur.

La FTH a en l’occurrence apporté un certain nombre de précisions qu’elle a porté à l’opinion publique. D’abord que l’hôtellerie n’est nullement concernée par la hausse des entrées aux frontières, elle n’est concernée que par la hausse du nombre de nuitées passées dans les hôtels.

Entre le 1er janvier et le 20 avril 2017, il y a eu une évolution de 31% par rapport à l’an passé, soit 714.000 nuitées. Seule 36% (260.000 nuitées) de cette évolution concerne les nuitées européennes, le reste est réparti entre nuitées maghrébines, tunisiens résidents à l’étranger et marché intérieur. Il se trouve malheureusement que la clientèle maghrébine et les Tunisiens résidents à l’étranger paient leur facture en dinar, ce qui signifie qu’ils font leur change ailleurs et ne recourent pas aux bureaux de change disponibles au sein des hôtels.

Les nuitées européennes ont augmenté de 39% mais les recettes, elles, n’ont augmenté que de 4,4%, la reprise étant principalement « dopée » par des prix d’appel, au vu du contexte de crise sans précédent que traverse le secteur. S’y ajoute l’importante dépréciation du dinar et le fait que les hôtels se trouvent acculés à signer leurs contrats en dinars, il devient évident pour tous que les revenus en monnaie étrangère de l’hôtellerie n’ont que peu évolué. Les tours operators paient à 90 jours. L’impact de la croissance du marché européen ne pourra donc être ressenti qu’au cours des prochains mois.

La FTH appelle à plus de responsabilité dans les déclarations prononcées devant les représentants du peuple et réitère sa demande auprès de la Banque Centrale pour obliger les hôtels à signer leurs contrats avec les tour-operators en monnaie étrangère convertible, comme c’est le cas dans plusieurs pays concurrents, à l’exemple de l’Egypte ou de la Turquie. Cette mesure renforcerait les positions de l’hôtellerie tunisienne lors des négociations avec les tours-operators.

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