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Sidi Dhrif : au chevet d’un institut malade

Sidi Dhrif : au chevet d’un institut malade

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Même le ministre du Tourisme n’a pas pu résister : il s’est déclaré « déçu » par l’état de délabrement de l’Institut des hautes études touristiques de Sidi Dhrif. Elyès Fakhfakh y a en effet effectué une visite hier.

Pourtant, Sidi Dhrif est un fleuron de la formation touristique en Tunisie depuis plusieurs décennies, une structure dont le rôle revêt une importance cruciale, voire stratégique, pour l’avenir et la pérennité du tourisme tunisien. Sauf que depuis ces dernières années, il a été retiré de la tutelle de l’ONTT pour être placé sous celle du ministère de l’Enseignement supérieur.

L’institut est censé être une locomotive pour l’ensemble du dispositif de formation dans le secteur hôtelier et touristique en général. Il est actuellement en panne, constate encore le ministre après avoir pris connaissance de son fonctionnement, des doléances de ses responsables et des préoccupations de ses enseignants. D’où la nécessité impérieuse d’accélérer sa réforme aux doubles plans des infrastructures et surtout de la qualité de l’enseignement pédagogique. Les maux dont souffre l’institut ont été évoqués au cours d’une rencontre réunissant le ministre du Tourisme avec le corps enseignant de l’Institut, tenue en marge de cette visite.

Pour Mejdi Korbi, enseignant de psychologie, le mal réside dans le fait que I’institut, de par son fonctionnement actuel et le contenu pédagogique de ses programmes, demeure encore distant des véritables besoins et des attentes de la profession. Plus encore, il dénonce l’insuffisance des équipements qui handicapent la formation pratique des étudiants tant nécessaire à  leur employabilité.

Le débat a par ailleurs porté sur la crise de confiance à  l’égard de la formation dans le secteur, sur la formation continue des enseignants, sur les difficultés de placements des stagiaires au sein des unités hôtelières et sur la nécessité d’assoir les meilleures conditions de relève face aux départs à  la retraite de plusieurs acteurs de l’Institut.

De l’avis même du ministre du Tourisme, la réforme de ce dispositif est une priorité de premier ordre compte tenu de son impact sur la compétitivité et la durabilité de l’activité touristique ; elle se doit par conséquent d’être engagée dans la célérité. Dans ce domaine précis, a souligné encore le ministre, la formation exige une rigueur qui s’apparente parfois à  celle dispensée par les instituts militaires comme c’est le cas dans les grandes écoles touristiques de renommée internationale. Il a en outre ajouté que la stratégie globale de réforme devrait permettre à  cet institut de reprendre sa place dans la zone méditerranéenne en tant que structure digne de la notoriété tunisienne en matière touristique.

Le ministre a, par ailleurs, pris part à  une démonstration de dégustation de mets tunisiens organisée, pour la première fois, par plusieurs chefs de cuisines ayant été formés à  l’institut de Sidi Dhrif et qui se sont fédérés après la révolution au sein du Conservatoire de la cuisine tunisienne.

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