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Les agences de voyages tunisiennes entre le marteau de l’IATA et l’enclume de la caution bancaire

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L’affaire de la nouvelle réglementation financière internationale décidée par l’IATA (l’Association internationale du transport aérien) continue d’alimenter la polémique dans le milieu des agences de voyages billettistes en Tunisie.

Le 5 novembre dernier, une nouvelle réunion, sous la présidence de Tunisair, s’est tenue à  Tunis pour examiner le dossier. Autour de la table, les membres de l’APJC, un organe local constitué de 7 agences de voyages et de 7 compagnies aériennes représentant la corporation, en présence du directeur de l’IATA pour l’Afrique du nord et du conseiller en assurance de la FTAV. A l’ordre du jour : comment permettre aux agences de voyages tunisiennes, considérées par l’IATA comme non solvables -car ne répondant pas à  ses nouveaux critères- de bénéficier d’un sursis. Ce délai devrait laisser le temps à  la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV) de mettre en place une assurance groupe au profit de ses adhérents. Cette assurance permettrait à  la communauté des agences de bénéficier d’une couverture financière.

En effet et à  la lumière des nouvelles conditions posées par l’IATA, une soixantaine d’agences de voyages tunisiennes avaient été jugées dans un premier temps insolvables et donc redevables de nouvelles cautions financières, atteignant pour certaines 1,2 million de dinars.

Agences considérées comme vulnérables financièrement

Finalement, et après avoir montré patte blanche, ce ne sont plus que 38 agences qui sont considérées comme vulnérables financièrement et par conséquent encore concernées par la mesure, dont plusieurs grandes agences de voyages de la place, tandis qu’une dizaine d’autres sont simplement tenues de présenter à  l’IATA leurs bilans audités.

Mais s’agissant d’une réglementation internationale et non pas d’une affaire tuniso-tunisienne, l’APJC va devoir saisir la PAConf (Passenger Conference), l’organe législateur en matière de critères d’accords internationaux pour le transport aérien, afin de solliciter un sursis permettant de reporter de 6 mois l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, report qui reste cependant loin d’être acquis.

En cas de refus de la PAConf, l’agence ne pouvant fournir immédiatement des garanties bancaires perdra de facto les facilités de paiement octroyées par l’IATA. Après deux mois de suspension et en l’absence de solution viable, l’agrément IATA, lui accordant le droit de vendre des billets d’avion à  travers le système Amadeus, sera susceptible de lui être retiré. Ce qui laisse encore présager une fin d’année difficile pour le secteur des agences de voyages billettistes en Tunisie.

Hédi HAMDI
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