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Bizerte : le projet « Cap Blanc Resort » a-t-il chaviré ?

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Ce fut le dernier grand projet touristique à  recevoir la bénédiction de Ben Ali en octobre 2010, bénédiction qui semble de toute évidence n’avoir pas porté chance à  son promoteur, Habib Makni.

L’homme d’affaires connu en Tunisie essentiellement dans le textile et l’immobilier aurait abandonné l’idée d’implanter son méga-projet touristique «Cap Blanc Resort» à  Bizerte pour le déplacer ailleurs, probablement à Mahdia, si l’on en croit certaines sources proches du dossier.

En cause, une levée de boucliers des associations environnementales et de défense de la nature qui se sont insurgées contre ce projet qui avait choisi de s’établir sur l’un des plus beaux endroits de la côte Nord encore à  l’état sauvage, la zone de Cap Blanc (appelée également Aïn Damous).

A la base, il était question que le projet de 198 ha comprenne quatre hôtels de haut standing, des appart-hôtels, une médina, une marina, un centre off-shore de services médicaux et de soins, un parc aquatique, des centres de détente et de remise en forme (spa) et des espaces commerciaux. Le promoteur, prêt à  injecter 1,5 milliard de dinars, s’était pourtant voulu rassurant dès le départ, affirmant que son projet «sera conforme aux normes internationales en termes de respect des aspects naturels, environnementaux et d’aménagement urbain». C’était cependant sans compter sur la résistance farouche des écolos.

Problème d’accessibilité

Mais au-delà  des opposants au projet, il semblerait que le groupe Makni ait aussi mesuré toute la difficulté d’édifier un tel projet et de le rentabiliser. Car Cap Blanc se situe dans une zone totalement inaccessible. L’infrastructure routière nécessaire pour relier le complexe ne serait-ce qu’à  la ville de Bizerte (distante de 12 km) aurait déjà  nécessité des montants faramineux. Deuxième handicap que les promoteurs ont certainement retenu, celui du pont mobile de Bizerte qui rend extrêmement difficile l’accès à  la ville. Par ailleurs, le lancement d’une nouvelle station touristique paraît aujourd’hui totalement irréalisable tant le secteur est volatile et la crise menaçante.

Certes, Bizerte est actuellement le théâtre d’un autre grand projet, Bizerte Cap 3000, mais qui porte sur la réalisation d’un port de plaisance et d’une composante immobilière, donc sans rapport avec le tourisme résidentiel et de masse que souhaitait réaliser Makni.

D.T
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