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Encore une faillite de tour-opérateur, encore des victimes collatérales

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La nouvelle faillite de Royal Tours, tour-opérateur d’origine marocaine installé à Paris, n’en finit pas de susciter la polémique dans les milieux professionnels, notamment en Tunisie.

Si le T.O ne totalisait que 22.000 clients sur la destination (réalisations 2009), il aurait tout de même laissé, selon son réceptif local, une ardoise totale de 800.000 euros ! Principales victimes, les hôteliers (les chaînes El Mouradi, RIU, Vincci, les Radisson et Park Inn Djerba, les 2 Nahrawess, le Sultan, le Rym Beach, …), bien-sûr son réceptif Leader Tours, outre quelques autres partenaires divers.

La question que l’on doit de se poser face à  cette situation est la suivante : qui est à  blâmer ? L’ONTT Paris, qui ne dispose d’aucune cellule de veille stratégique ? Les fédérations professionnelles, qui n’ont pas émis d’avertissement malgré les signes avant-coureurs d’insolvabilité apparus il y a plusieurs mois ? Les professionnels touchés, qui n’ont pas été capables de mesurer leurs relations commerciales avec leur partenaire et qui n’ont pas émis de Stop Sale à  temps pour limiter la casse ? En toute objectivité, chacun a un peu sa part de responsabilité dans cette nouvelle débâcle. Mais elle est avant tout le témoignage du manque flagrant de communication entre professionnels. Elle est le reflet d’une machine touristique individualiste, fonctionnant à la limite de l’égocentrisme, aiguisée par la course aux parts de marché.

Pour ne pas arranger les choses, voilà  que, par médias interposés, le Marocain Ali Chaoui, patron de Royal Tours (photo ci-dessus), accuse le Tunisien Mongi Barbouchi, patron de Leader Tours, d’avoir encaissé l’argent destiné aux hôteliers tunisiens ! Ces derniers ont tout de suite été unanimes à  prendre la défense de leur compatriote en confirmant que les bons vouchers des clients étaient émis par le T.O. qui était supposé les payer en direct. Tout au plus, deux ou trois hôtels transitaient par Leader Tours.

Encore donc des victimes, et encore des impayés qui relancent le débat sur les mécanismes à  trouver pour se protéger face à de pareilles situations. Car cette faillite (réelle ou frauduleuse ?) n’est malheureusement par la première du genre et ne sera certainement pas la dernière. « Encore heureux, nous a avoué un hôtelier touché, qu’elle ne soit pas intervenue à la fin de la saison été, l’ardoise aurait été nettement plus lourde ».

Suite à cette situation, les langues se délient et rappellent à qui veut bien l’entendre que Royal Tours a ouvert son propre hôtel au Maroc (l’Eden Andalou à  Marrakech), et que l’argent dû aux Tunisiens (et aux autres destinations touchées) ne s’est certainement pas évaporé dans la nature !

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