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En 2013, elles ont brillé dans le paysage touristique national

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Gros plan sur les personnalités touristiques de l’année 2013 en Tunisie.

Les années touristiques se suivent et ne se ressemblent que partiellement. En 2013, nombre d’opérateurs du secteur se sont en effet distingués sur la scène touristique locale soit par des actions marquantes, soit par des investissements courageux au vu de la conjoncture, soit par des démarches qui ont profité au secteur dans son ensemble. Certains reviennent dans notre classement d’une année à  l’autre tandis que d’autres y font leur apparition.

Dans la synthèse annuelle que nous publions, il est rare qu’un ministre du Tourisme figure car on estime généralement que s’il est affecté à  ce poste, c’est pour œuvrer tout naturellement en faveur du secteur. De l’avis de nombreux observateurs et bien qu’arrivé seulement en mars 2013, Jamel Gamra peut se prévaloir d’avoir défendu bec et ongles les intérêts du secteur touristique en général et s’est rangé du côté des professionnels partageant avec eux leurs soucis quotidiens. Plus encore, c’est parce qu’il s’est placé à  l’exact opposé de son prédécesseur dans ses actions et dans son approche qu’il s’est tout naturellement attiré la sympathie des professionnels mais aussi pour ses qualités humaines et relationnelles. Pour ne citer que quelques exemples, dans les dossiers de la taxe hôtelière et celui du tourisme saharien, le ministre du Tourisme a osé «mouiller la chemise» comme ses deux derniers prédécesseurs ne l’avaient certainement pas fait. Pour toutes ces raisons, Jamel Gamra a brillé sur la scène touristique nationale en 2013.

L’autre personnalité à  s’être distinguée au cours de l’année 2013 et notamment pour son franc-parler et pour ses actions de communication pertinentes, c’est sans aucun doute Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV). Il est devenu aujourd’hui évident que ce syndicat professionnel ne joue plus les seconds rôles dans la vie touristique du pays mais s’affiche désormais aux premiers rangs. Mohamed Ali Toumi n’a pas sa langue dans sa poche quand il s’agit de dénoncer les inerties de l’administration par exemple. Le président de la FTAV est d’ailleurs de toutes les réunions administratives, de toutes les rencontres avec les partenaires étrangers et de toutes les manifestations internationales où la présence de sa fédération est rendue nécessaire. Sous son mandat, la «petite» FTAV d’antan est devenue crainte et respectée, au moment où la FTH, l’autre grand syndicat professionnel, s’est enfoncé dans une lassitude déconcertante en 2013. Outre ses interventions énergiques dans les médias en tous genres où il ne mâche ni ses mots ni ses critiques à  l’égard de ceux qui vont à contre-courant de la cause touristique nationale, Mohamed Ali Toumi aura marqué l’année par un fait notable : lors de l’attentat avorté de Sousse le 30 octobre 2013, il a réagi au quart de tour –bien avant l’administration du Tourisme en tout cas- en dépêchant immédiatement sur place des psychologues pour assister les touristes sous le choc ou encore en mettant à  leur disposition des lignes téléphoniques gratuites pour leur permettre de rassurer leurs familles. Des actions simples en apparence mais dont l’effet a été extrêmement positif (lire).

Les agences de voyages en première ligne 

Face au bon exemple de leur fédération professionnelle, plusieurs agents de voyages ont émergé du lot en 2013. Et s’il en est un qui a particulièrement fait parler de lui cette année, c’est bien Mohamed Saâdaoui, patron de Carthage Holding qui englobe toutes ses activités touristiques et non touristiques. Diplômé en médecine de l’Académie de Volgograd, il joue désormais les premiers rôles pour ce qui concerne le flux touristique russe vers la Tunisie à  travers son T.O Carthage Plus mais aussi en tant que réceptif des voyagistes Ritz et Biblio Globus. En 2013, avec son agence Carthage Travel & Events, il est parti à  la conquête du marché local sans lésiner sur les investissements. Il a également créé une société de gestion hôtelière (Novostar Management) et a déjà  loué un premier hôtel à  Sousse. Par ailleurs, il prépare une nouvelle plate-forme de réservation en ligne qui portera le nom de Ziara et qui est actuellement en cours de développement par des ingénieurs tunisiens.

Pour toutes ces raisons, Mohamed Saâdaoui peut être considéré comme LA personnalité touristique de l’année 2013 en Tunisie. 

Autre agent de voyages qui ne manque pas une année sans «frapper fort», Tarek Lassadi, directeur général de l’agence de voyages Traveltodo. Bien que touchée par la disparition de son président du conseil d’administration, feu Jalel Bouricha, Traveltodo peut se prévaloir d’avoir réalisé deux actions d’envergure en 2013. Tout d’abord, avec le lancement de Voyanote, une sorte de TripAdvisor façon tunisienne (lire). Plus encore, Tarek Lassadi a réussi à  engager la Top Model Kenza Fourati pour en faire l’ambassadrice de sa marque. Résultat, une splendide campagne publicitaire touristique immortalisée par Nicolas Fauqué, le plus Tunisien des photographes français. Un travail qui aurait normalement été du ressort de l’administration chargée justement d’œuvrer en faveur de l’image de la Tunisie ; sauf que dans le cas d’espèces, c’est un privé qui en a pris l’initiative.

Ils investissent malgré tout 

Malgré une situation politico-touristique peu encourageante, ils n’ont pas hésité à  investir dans le tourisme tunisien, regardant l’avenir sous un angle purement optimiste. Trois projets nationaux sont sans aucun doute à  saluer au vu de la prise de risque qu’ils comportent : le futur hôtel La Badira à  Hammamet, voulu par Mouna Allani Ben Halima et qui, envers et contre tous, ciblera en premier lieu une clientèle de haut de gamme. Houcine Jenayeh ensuite, qui va reconstruire l’ancien Abou Nawas Nejma qui sera totalement métamorphosé et qui portera la fameuse enseigne Marriott lors de son ouverture (lire) après un investissement de 150 MD, qui fait suite à  un autre investissement consenti par son frère Omar Jenayeh qui a confirmé l’ouverture d’un Ritz-Carlton en 2016 à  Sidi Bou Saïd. Enfin, on ne pourra passer outre l’investissement de Mouldi Habichou à  Zarzis pour la construction d’un hôtel (lire) dans une zone qui connaît des hauts mais aussi beaucoup de bas.

Côté investissements étrangers, 2013 aura été marquée par des annonces (ou des confirmations) d’investissements, tels le groupe libyen Lafico qui va démolir l’hôtel du Lac à  Tunis pour en faire un 5 étoiles flambant-neuf ou encore Qatari Diar qui se prépare à  un lourd investissement dans la région de Tozeur.

Et s’il fallait attribuer un prix de la persévérance en 2013, il serait accordé tout naturellement à  Mohamed Frikha, président de la compagnie Syphax Airlines qui, contre vents et marées, a tenu ses promesses, en s’octroyant une place dans le secteur du transport aérien de et vers la Tunisie mais aussi en ayant été le premier à  mener un avion battant pavillon tunisien à  Montréal pour un vol commercial sans escale (lire).

Et demain est une autre année…

 

Hédi HAMDI
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