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AGO de la FTAV : quand l’œuvre vote pour l’architecte

AGO de la FTAV : quand l’œuvre vote pour l’architecte

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Elle a eu lieu cette assemblée générale qui était à  l’heure des bilans, celui des 3 ans sous le mandat de Mohamed Ali Toumi, désormais Team leader de la corporation, et les quelques éléments fidèles et actifs du bureau, dont la secrétaire générale Nadia Ktata, le trésorier général Jabeur Attouche et le président de la Commission « Omra » Dhafer Letaief…

Il n’était pas facile ce mandat entamé en pleine débandade des spasmes de la révolution et le legs lourd d’une fédération plombée, voire sclérosée, depuis quelques décennies… Voyons ça de près :

1. Priorité à  la réforme et à  la restructuration interne, avec notamment des statuts modernes, adaptés aux mutations profondes du métier de la distribution… On notera que les nouveaux statuts on réduit de près de moitié les membres du bureau (9 au lieu de 20) et ont surtout défini le rôle et fonctions de chaque membre au sein du conseil ; ce qui revient à  inviter avec élégance certains « figurants » à  quitter la table…

2. La réorganisation administrative et le renforcement du staff administratif, ce qui a créé de nouveaux postes d’emplois pour les jeunes diplômés, mais aussi et surtout, pour cadrer les activités sectorielles (Omra, tourisme, agences accréditées, projets stratégiques…) et les rendre plus fonctionnels et rapprocher les services de la Fédération de ses membres.

3. La rigueur en matière de gestion financière a été de mise. La création d’un département comptable et le recours à  un commissaire aux comptes sous l’œil vigilant du trésorier général avaient, pour la première fois dans l’histoire de la Fédération, procuré deux valeurs ajoutées : l’assainissement d’une situation financière jusque-là  très approximative, et l’optimisation des ressources de la Fédération par l’apport de nouvelles ressources.

4. Les relations avec l’administration et les organes gouvernementaux n’a pas été facile, pour au moins deux raisons :

– Le franc parler de Mohamed Ali Toumi et son apolitisme et sa non allégeance aux seigneurs, ne plaisent pas souvent au cortège de ministres sous les gouvernements successifs (4 ministres à  ce jour), car il préfère réaffirmer les intérêts prioritaires de la corporation à  la complaisance.

– L’instabilité de la tutelle à  la tête d’un secteur sinistré et l’absence de vision n’a pas contribué à  privilégier des mesures d’accompagnement au secteur de la distribution en Tunisie, abandonné à  son sort.

Partenaire agissant

En tout état de cause, la FTAV s’est imposée comme un partenaire incontournable auprès des autorités gouvernementales et contribué de manière agissante à  apporter sa conception et ses idées audacieuses sur plusieurs dossiers brûlants (transport, Omra, assurances, projet de nouveaux cahiers des charges, stratégie promotionnelle, sécurité).

4. La bataille de la Omra : casser le monopole d’Etat n’est pas chose commune, qui a donné à  la communauté des agences de voyages spécialisées un bol d’air en cette période de vaches maigres, et diversifié en l’optimisant une activité étranglée par une société héritée des années noires de la dictature. Mais la FTAV – dans la stratégie de Mohamed Ali Toumi – n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et cible aussi le marché du pèlerinage à  l’instar de sa consœur la FNAVM (la Fédération marocaine

5. Sécuriser les membres et asseoir leur crédibilité par un réseau et formules d’assurance qui garantissent la pérennité de leur profession.
6. Sur le plan international, la FTAV s’est affirmée au cours de ces quelques dernières années, passant du statut de membre passif au sein de la Confédération mondiale des associations d’agences de voyages UFTAA (se contentant de régler des cotisations annuelles) à  une partie active d’avant-garde jusqu’à  être sollicitée pour occuper un siège au sein du Conseil UFTAA et faire de la Tunisie un bureau de liaison UFTAA sous zone Maghreb-Afrique.
7. En termes de relations avec l’IATA, la FTAV a repositionné les agences accréditées IATA qui subissaient jusque-là  le diktat de l’association internationale… Déboutée en 2012 sur la question des garanties bancaires, l’IATA modifie en 2014 (Conférence de Dublin 2013) la réglementation internationale régissant les cotisations (IATA).

Changer de président ?

8. Quoi dire, sauf que les nombreux acquis réalisés dans une conjoncture aussi défavorable sont positifs et, s’il m’était donné d’en évaluer l’impact économique, il se traduirait en maîtrise et rationalisation des coûts, par une optimisation des ressources de près de 2 millions de dinars, si l’on ajoutait le million de dinars que devrait procurer l’économie en agios des 200 garanties bancaires fournies à  l’IATA par les membres (30 millions de dinars), du méga projet PGS, en cours de validation avec l’IATA.

9. So What… ? Qui parle de changer le président ? Au cours des dernières semaines précédant l’assemblée générale, Mohamed Ali Toumi était formel, rappelant à  son équipe qu’il s’agissait d’une assemblée générale et non d’une pré-campagne électorale, et que l’événement devra être un miroir objectif des fruits de labeur inlassable 3 ans durant, sans triomphalisme aucun …Rien n’y fit, l’assemblée générale a plébiscité le président Toumi malgré lui, et les nombreux intervenants (y compris membres de l’ancien bureau) en apportant leur adhésion à  son registre ont peut-être fait passer d’un manière anticipée et claire un message très fort aux détracteurs et….probablement aux futurs perdants des prochaines urnes…

M. BEN KHEMAIS
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