Abdelhamid-Khechine
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Abdelhamid Khechine : un bâtisseur s’en est allé

Abdelhamid Khechine : un bâtisseur s’en est allé

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Abdelhamid Khechine n’est plus. Le fondateur notamment du groupe touristique Les Orangers à Hammamet est décédé aujourd’hui dans sa 86e année.

Dès l’annonce de sa disparition, les témoignages de tout bord ont fusé pour rendre hommage au bâtisseur qu’il a été incontestablement. Un homme qui forçait  le respect et qui privilégiait la discrétion et l’efficacité. Jamais il ne s’affichait dans les médias ni n’accordait d’interviews. Il faisait partie de la race des hôteliers-pionniers pour qui seul le travail primait.

« Il a été l’un des premiers hôteliers en Tunisie avec Les Orangers puis le Bel Azur, le Sol et le Royal Azur, témoigne à ce propos Karim Baklouti Barketallah qui l’a côtoyé de près pour des missions de conseil. Si Abdelhamid me racontait comment pendant que les premiers touristes descendaient des bus, les ouvriers continuaient à peindre les chambres fraîchement construites ».

Autre témoignage significatif, celui du journaliste Ridha Bouguezzi, proche du défunt, qui évoque une « illustre figure marquante du tourisme tunisien dont il fut au tout début de l’Indépendance de la Tunisie l’un des premiers pionniers (…) avec le lancement historique des premières unités hôtelières du pays dont le groupe Les Orangers... Sans compter le développement et la promotion de l’artisanat tunisien, ce qui lui valu à juste titre le surnom de « développeur » tellement l’homme était créatif et novateur. Ceux qui ont connu et aimé Abdelhamid Khechine sont légion et gardent de lui le souvenir d’un self-made-man battant, à l’esprit toujours créatif, doublé d’un homme au grand cœur dont la générosité n’avait d’égal que sa brillante réussite».

Ses débuts dans l’hôtellerie

Dans son ouvrage intitulé « Le Temps des pionniers », Mohamed Bergaoui relate les débuts dans l’hôtellerie de feu Abdelhamid Khechine (dont la famille était dans le commerce du tapis depuis 1887 à Kairouan) avec un témoignage anecdotique qui en dit long sur le contexte qui régnait fin des années 50 et début des années 60 en Tunisie : « Un jour, j’ai reçu la visite d’un groupe de touristes allemands dont un certain Chartos, un parfait connaisseur du secteur touristique (…). Après avoir ouvert une boutique d’artisanat dans l’enceinte même du « Miramar », Abdelhamid Khechine fut convaincu de l’importance du secteur (…). Aussi quand Chartos sollicita sa participation au capital de l’entreprise touristique, il ne s’était pas fait prier ».

Le défunt développa au fil des ans son champ d’activités bien au-delà de l’hôtellerie avec notamment une agence de voyages (TWS), la porcelaine (Tunisie Porcelaine), le sanitaire (Idéal Sanitaire) et l’équipement pour l’hôtellerie (BEH) dans le cadre d’une politique de diversification et d’intégration. Plus récemment, il avait étendu son activité à l’automobile avec le rachat de la concession de la société Stafim, concessionnaire historique de la marque française Peugeot.

Ceux qui l’ont connu parlent à l’unanimité d’un homme d’affaires avisé qui ne lésinait pas sur la qualité, impitoyable en négociations. C’était en tout cas une école à lui tout seul qui a formé des générations de jeunes ayant choisi la voie du tourisme.

Ses funérailles auront lieu le 24 juin à Hammamet après la prière de Al Asr. A sa grande famille, nos condoléances les plus attristées. Paix à son âme.

H.H

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